L'esthétique est une quête chez majorité de fétichistes. Pour les pieds par exemple, ils doivent être mis en scène, habillés de jolies chaussures. Pour les masques à gaz, le latex ou le cuir les accompagneront volontiers.
Les femmes qui ont eu une place dans ma vie entraient dans des critères esthétiques précis. Leurs pieds, leurs seins, leurs mains, leur bouche. Tout ceci provoquait le désir, certes. Le plus important était pourtant loin d'être acquit. Une femme correspondant parfaitement à mes critères devrait trouver sa place dans nos mises en scène sans paraître grotesque, sans que cela ne manque de naturel.
L'esthétique que je trouvais dans le BDSM s'est étendu, les émotions ressenties alors ont motivés ma créativité. Je ne me suis plus contentée d'exposer mes fantasmes, je leur ai donné une toute autre forme. Une mise en scène gustative.
Transmettre des sensations irréelles par le biais de la gastronomie n'était pas le tournant que j'envisageais. L'apprentissage fut long, le résultat n'était pas decevant, quoique incertain. La place de Chef s'est faufilée jusqu'à moi. Grâce au fétichisme ? Rien n'est plus probable, se révéler, à soi comme aux autres, n'est pas une mince affaire. La libération est boulversante, à tous points de vue.